INTOXICATION AUX PESTICIDES L'affaire Nutréa s'amplifie
L'affaire autour d'ex-salariés de Nutréa-Triskalia pourrait remonter jusqu'à Bruxelles.
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Lors d'une conférence de presse à Rennes, le comité de soutien de quatre ex-salariés de Nutréa, filiale alimentation animale de Triskalia, a annoncé la création de trois collectifs de citoyens. Ces ex-salariés, réceptionnistes de matières premières ou livreurs d'aliments sur le site de Plouisy (Côte-d'Armor), ont été intoxiqués par des traitements d'urgence sur des céréales avec un produit interdit (dichlorvos) en 2009, et du Nuvagrain en surdosage en 2010. Ils sont atteints d'hypersensibilité chimique multiple (MCS) et ont été déclarés inaptes à leur poste par la MSA et licenciés, ne pouvant pas tenir les postes de reclassement proposés. La faute inexcusable de Nutréa a été reconnue pour deux d'entre eux par le tribunal des affaires de sécurité sociale de Saint-Brieuc. Toutefois, le soutien s'amplifie tant que les procédures en cours n'ont pas abouti notamment l'indemnisation du préjudice subi. Ce soutien externe s'est mis en place car les ex-salariés expliquent ne pas avoir obtenu, au moment des faits, le soutien du syndicat principal du groupe. Diverses associations se sont jointes au mouvement.
Vers une saisie de la DG Sanco
L'affaire est même en passe de remonter à Bruxelles puisque des euro-députés devraient saisir, d'ici cet été, « la DG Sanco pour la mise en place d'une commission d'enquête, voire même pour faire destituer Triskalia de son statut coopératif », souligne René Louail, conseiller régional EELV.
Hélène Laurandel
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